Etape 46 - Pushkar - Un moment de méditation autour des ghâts
Lundi 1er mai. Après une bonne petite sieste bien méritée, Sonu vient me chercher à mon hôtel pour m'emmener à une dizaine de kilomètres de là, loin du tumulte d'Ajmer, dans la petite ville de Pushkar***. Pas de grande mégalopole ici, juste une petite cité blanche lovée autour de son lac et de ses ghâts où se rassemblent les Hindous pour prier et invoquer leurs dieux.

Ici, on est bien loin de la ferveur grouillante d'Ajmer. Et pourtant, Pushkar est bien une ville sainte pour les Hindous. Du coup, les vaches sont ici encore plus sacrées qu'ailleurs et se baladent gentiment à travers toutes les rues de la cité, quand elles ne viennent pas profiter des terrasses aménagées autour du lac sacré.

Car c'est bien ce fameux lac que viennent vénérer les Hindous. Venir une fois à Pushkar dans sa vie équivaut à 100 pélerinages n'importe où ailleurs ! Les eaux du lac sont entourées de 52 ghâts. Elles sont réputées pour laver les hommes de tous leurs péchés, et même de guérir des maladies de peau... Euhhh... à voir la saleté des eaux, j'en doute quand même un peu. Mais bon, tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir...

Chaque ghât autour du lac possède son entrée monumentale. Porte sacrée où s'ébattent les quelques vaches du coin.

Tout autour du lac, en s'éloignant un peu des berges, des dizaines et des dizaines de temples se dressent sous le soleil de Pushkar. Le Old Ranji Temple***, construit en 1844 au milieu d'une vaste cour abrite en son sein de nombreuses écoles de yoga et de danse.


Chaque matin, les croyants s'immergent dans les eaux du lac avant de cheminer vers le grand temple de Brahma, le seul au monde dédié au Créateur de l'univers, et premier dieu de la Trinité hindoue. D'où la grande ferveur qui règne ici le matin de bonne heure. Quant à l'après-midi, celle-ci est bercée par une douce langueur.

Les ghâts retrouvent alors toute leur sérénité, seulement dérangé par les quelques serviteurs qui viennent en nettoyer les berges, quelques enfants rieurs et une poignée de touristes qui viennent là, comme moi, admirer la beauté d'un site longtemps chasse gardée de nombreux hippies de la planète...

Les vaches profitent de ce moment pour se protéger du soleil, tandis que des serviteurs balayent les escaliers du ghât.



Je profite de ce moment pour aller prendre un verre à la terrase d'un des nombreux cafés aménagés autour du lac. Depuis ici, on peut admirer le lac dans toute sa splendeur et découvrir ainsi les 52 ghats aménagés autour de ses berges...

Après ce bon moment, je fais encore un petit tour du lac à travers la rue principale qui fait le tour du lac, prenant quelques clichés au hasards des marchands ambulants qui gagnent leur vie de la générosité des pélerins. Et de leur soif aussi ! Comme ce marchand de jus de canne à sucre...

En retournant vers la porte principale du site, impossible de passer à côté de cet immense temple hindou gardé et surveillé par des hommes en armes. Interdiction de pénétrer à l'intérieur pour qui n'est pas de religion hindoue...

Une femme balaye ses marches dans l'éclat du soleil de cette fin d'après-midi.

Un peu plus loin, face au temple Sickh où m'attend Sonu, c'est une autre femme qui vient ici vendre ses tiges de canne à sucre moyennant quelques roupies.


Enfin, je retrouve Sonu qui a profité de ce moment pour aller prier et manger au temple Sick. Le temps de me laver les pieds et je vais avec lui visiter ce temple où chacun est le bienvenue, et ce , quelque soit sa religion. Un vrai moment de bonheur qui vaut bien une belle photo-souvenir.




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